- Qui: Fluctuat.net
- Quand: 13.07.2005
- commentaire
Contrairement à ce que prétendent les mauvaises langues, il semblerait que le rock ne soit pas complètement consumé, mais brillerait encore au firmament de l'enfer, porté par un duo diablement inspiré. Avec Get Behind Me Satan, les White Stripes prêchent ainsi la parole maléfique à coups de rythmiques séduisantes et d'ambivalence faustienne.
Au début était le Blues. Déjà à l'époque certains faits avaient alerté les âmes clairvoyantes sur la nature d'une musique capable de dire avec génie et un minimum d'accords plaqués sur une guitare la souffrance de ceux à qui l'on conteste le simple droit de posséder un nom, une terre, une dignité. A la croisée des chemins, Robert Johnson l'attendait, Il vint. Le contrat était simple, en échange d'une bagatelle, son âme, l'homme ferait d'un morceau de bois tendu de cordes un passeport pour l'éternité. La légende veut qu'il accepta mais que le Malin, car c'était lui, lui reprit presque aussitôt ce qu'il lui avait si chèrement marchandé.
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Le mot de Fun&Rock
Vraiment bien vu l'approche mystique de la musique profonde, sombre, magique des White Stripes. Mais je ne sais pas si on peut dire cela de tous leurs albums.
Les deux premiers sont très brouillon au niveau de la production, ce qui crée un univers frénétique et bestiale même. Une voix criarde et sûre d'elle, une guitare hurlante et puissante, une batterie simple mais téméraire.
Vient ensuite White Blood Cells (si je ne me trompe pas), un disque qui laisse transparaître quelques finitions non manquées. Comme si les White Stripes voulaient prouver leur efficacité sur le marché. "Mais non! Vous n'avez pas besoin de ça. Vous êtes si bon dans une atmosphère noisy".
Ensuite Elephant qui les fait connaître au "grand" public. Je me souviens d'une phrase que j'ai lu dans un magazine à leur propos: "Le jour où on deviendra populaire, ça voudra dire qu'on sera devenu à chier!". Bah merde alors, dire qu'avec Elephant ils sont devenus à chier. Je dirais plutôt que c'est ce "grand" public qui est à chier. C'est vrai quoi, vraiment réussi ce quatrième opus, une merveille. Les White Stripes commencent en plus à bien cultiver leur image de marque rouge et noir qui peut leur valoir leur surnom de "duo satanique". Satanique, le mot est ambiguë je trouve. Si satanique veut dire puissance phénoménale dégagée sur scène lors de leurs nombreux concerts, là je veux bien. Autrement je ne le trouve pas très approprié. Je dirais plutôt "duo harmonique et mélancolique" s'il me falait trouver un épithète juste.
Maintenant est sorti depuis un mois Get Behind Me Satan, un album surprenant dans tous les sens du terme. Décevant, énigmatique, changeant, brutale, surprenant, bizarre, flou, ennuyant, mélodique, innovant... Bref, la liste est longue.
Une chose est sûre, c'est que les frère et soeur White ont véritablement quelque chose à revendre et pas des moindres.
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