Dans une interview "accordée" aux Inrockuptibles (16 octobre 2006), la jeune starlette pop anglaise, Lily Allen, épate la galerie à coups de phrases choc à la sauce sex, drugs & rock'n'roll.
Des déclarations qui contrastent avec son disque "Alright, Still", savant mélange entre pop commerciale, ska, raggae et rengaines enfantines. Si celui-ci se revèle gentillet et accrocheur, il semble que Lilly Allen cherche à s'en detacher en énumérant avec joie ses multiples frasques. Sans pour autant remettre en cause la véracité de ses propos, on est en droit de se demander si elle ne nous les assène pas pour se débarasser de l'image de la sympathique pouf qui lui colle à la peau.
Son CV destroy est tellement truffé d'anecdotes à faire passer Motley Crüe et Pete Doherty pour les Spice Girls, qu'elle donne l'impression de chercher à s'acheter une crédibilité. Or on frôle ici la compilation "best of " de clichés, la succes story parfaite pour une adaptation hollywoodienne: bref, une aubaine pour journalistes, qui sent bon l'attrape nigaud marketing.
Petit florilège ci-dessous.
Le vilain petit canard:
"Je haïssais l'école, la discipline, la morale. J'étais nulle à l'école, je n'entendais à mon sujet que des commentaires catastrophiques. J'ai fait treize écoles, je me suis fait virer de quatre".
La pauvre adolescente:
"J'ai souvent eu l'impression d'être transparente, de ne pas exister. Je rêvais d'exister, tout simplement".
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