Première soirée, premières sensations, premier verdict.
Il doit bientôt être 19h.
Après une crêpe trop poivrée et un canette de kro pour faire glisser tout cela, nous nous dirigeons sereinement vers cette entrée surplombée d’une gigantesque pancarte : « Entrée pour Pass 3 jours ». Tout cela tombe bien, je vérifie l’attache du ruban à mon poignet qui me permettra de pénétrer dans l’enceinte même de la folie musicale, et m’avance sans grande précipitation vers mon destin imminent, mon amoureuse entre les bras.
Petite attente appréciable, Hoolywood Porn stars en fond sonore, petit palpage de sécurité, et voilà, nous y sommes ! Dire que ce n’était pas plus compliqué que ça.
Il y a des gens de partout, on ne sait où aller, mais cela n’a aucune importance. On entend la musique, et on ne se repère qu’à cette douce voix qui nous berce et nous ensorcelle pour nous mener tout droit au but de cette soirée. Profiter ni plus ni moins de ce que va pouvoir nous offrir ces trois grandes scènes de concerts éparpiller dans l’immense site des Vieilles Charrues.
« Tout le monde il doit s’aimer. Vous êtes vraiment une public formidable. Je sais très bien ce que le musique représente pour vous, et c’est pour ça que je vous lance un message de paix de contre le guerre et le violence dans tout la monde entier. Et c’est pourquoi je vous prie d’être heureuses en vous souvenant de tout le temps danser la javanaise. »
Merci à Jane Birkin de finir son set sur une belle chanson du tant regretté Serge Gainsbourg. Une petite nostalgie s’empare de la pelouse. Les gens se balancent de droite à gauche en murmurant tant bien que mal les paroles de La Javanaise. Un instant magique se forme entre la prestation a capella de Jane et les festivaliers ici présents. Elle s’en retourne sous des applaudissements mérités. Quelques secondes sont nécessaire pour nous remettre de nos émotions.
Le moment est maintenant venu de partir se rincer le gosier grâce à cette potion plus que magique que les bretons cachent le plus souvent au fond de leur sac. La fameuse bière du festival.
Mais attention, il ne faut se délecter trop longtemps de cette élixir de jouvence car dans un court instant, sur la scène en face de celle où a chanté Jane Birkin, va débarquer les vieux rockers de Deep Purple.
Grand moment attendu pour le sublime riff et tout aussi mythique Smoke On The Water. Je peux vous dire très sincèrement que ça a été dévastateur. Deep Purple a assuré comme une bête. On regarde les écrans, on voit juste quelques papys au cheveux gris qui se trimballent des instruments, mais si on tend légèrement l’oreille, quel régal ! Quelle puissance phénoménale ! Aucune ride aperçue sur les ondes musicales que transmettent les énormes enceintes placées un peu partout pour ne manquer personne.
Pour être franc, le reste de la soirée n’est plus très bien gravée dans ma mémoire. Après un Luke, certes énergique sur scène, mais tellement ennuyant musicalement parlant, après un Ginzhu qui ne séduit qu’avec Do You Read Me en faisant danser frénétiquement toute la foule et en enchaînant sur du Elvis Presley pour maintenir cette ambiance en place, après un New Order écouté du coin du regard, et après moults clopes et boissons alcoolisées, la fatigue se fait sentir et nous repartons tranquillement vers nos couchettes situées à une vigntaine minutes de là laissant derrière nous un LCD SoundSystem qui aurait peut-être vraiment valu le coup d’oreilles. Mais Sans regret.
Bilan de la soirée. Une ambiance à ravir, une joie de se retrouver à cet endroit bien figée sur tous les visages, un site bien étendu avec tout à portée de main en même temps, une programmation pas très stimulante mais appréciable et réussie, et une nuit bien confortable malgré une touffe de type herbe un peu trop protubérante sous mon petit matelas gonflable de camping.
Vieilles Charrues : 1 point.