lundi 23 juin 2025
Sortie du mois



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Picked Out
Sortie:
Joeystarr
"Gare Au Jaguar"

Critique:
Maxime Le Forestier
"N°1"

Article:
Interview Grizzly Bear
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Depuis le 22/04/2005

Dernière visite:
23/06/2025 à 07:28
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Un rêve inachevé.

Sans faire de réflexion, sans aucune marque de surprise sur son visage, elle se lève et passe s'asseoir devant le bureau, jambes croisées l'une sur l'autre. Elle porte de magnifiques bas qui contiennent des cuisses fermes et à l'apparence douce. Avec délicatesse et soin, elle les écarte petit à petit l'une de l'autre pour laisser entrevoir une petite culotte de satin noir qui la rend des plus désirables. Se faisant, elle ne peut s'empêcher de se mordre légèrement la lèvre inférieure pour montrer son enthousiasme et son envie grandissante de se prendre au jeu. Son regard insistant plein de chaleur et de sensualité se dévoile enfin à moi.
Elle déboutonne doucement son chemisier déjà bien ouvert, puis d'un geste gracieux laisse tomber son soutien gorge sur le coté du bureau. La voilà désormais presque nue toute offerte à mes désirs, frétillante de plaisir et d'impatience. Je commence lentement à m'approcher d'elle, d'un pas sûr et léger. Je la vois ainsi de plus en plus gracieuse et magnifique au fur et à mesure que je m'avance. J'arrive même à deviner un minuscule grain de beauté au coin de son sein gauche. Je me trouve désormais dressé devant elle. Je m'apprête à la toucher pour sentir toute la chaleur et l'intensité qui peut se dégager du plus profond de son corps, digne de la déesse de la beauté. Sa peau est si douce que j'ai l'impression qu'un drap de soie glisse sous la pression de mes doigts. Je la saisis tendrement par les hanches pour pouvoir l'amener avec aisance contre moi.

C'est alors qu'une sorte de poésie musicale, petite mélodie douce et enjouée, s'interpose entre nous deux. Elle se rapproche de moi retentissant de plus en plus fort au fond de mes oreilles jusqu'à ce que je ne puisse plus comprendre ce qui se passe. Sans le vouloir je m'éloigne avec regret de ma promise qui me dévisage à son tour d'un drôle de regard, comme déçue de cet imprévue.

Soudain tout disparaît en un grand flash lumineux m'éblouissant de toute part. Je suis dans le flou le plus total, je me sens à la frontière de deux mondes qui font tout pour se retrouver et s'allier mais qui sont contraint de rester distant par la force des choses. Je ne veux pas franchir cette ligne imaginaire et passer de l'autre côté. Je m'efforce donc de lutter contre cette force indomptable et tente par tous les moyens de m'enfuir comme je peux. Mais en vain, me voilà désormais pris au piège, et je ne peux que me résigner face à cette puissance inconnue qui vient de m'expulser de cet endroit si recherché. La lumière s'estompe et je commence à voir ce qui m'entoure. La plupart des choses me paraissent familières, ou comme une impression de déjà vu.

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Un périple infini.

Les yeux hagards j?avance. Je vais partout, je viens de nulle part. Je ne regarde rien et tout le monde me dévisage. Je ne sais plus vraiment très sûr de savoir ce qu?il vient de se passer. Peut être qu?inconsciemment je préfère rejeter tout ça de mon esprit. Mais la vérité est là. Il s?est réellement passé quelque chose et je ne pense pas pouvoir m?en souvenir dans l?heure qui suit. Pourtant je tente coûte que coûte de m?accrocher à la moindre bribe de pensée qu?il me reste enfouie quelque part, mais je me rends vite compte que tout cela ne sert strictement à rien. Je ne suis tout simplement pas capable d?accomplir une telle prouesse. Et c?est bien la seule chose que je retiens au fur et à mesure que les jours défilent, à toute allure ou bien très lentement, même ça j?ai énormément de mal à en être juge.

J?arrête un instant le fil hybride de mes pensées et continue alors à marcher la tête vide. Les gens ont encore et toujours la même expression de visage lorsque je passe à côté d?eux. Probablement ne m?ont-ils jamais vu auparavant ? Qu?en sais-je ? Peut-être demeurent-ils toujours aussi surpris de me croiser ici ? Allez savoir.
Mais je ne prête quasiment aucune attention au regard qu?ils peuvent bien porter sur moi. Je trace ma route et attend avec impatience d?arriver enfin à destination.

Je relève petit à petit la tête pour voir le chemin qu?il me reste encore à parcourir. A vue d??il une bonne centaine de mètres je dirais. Pourtant tout ce trajet qui est devant moi me paraît être plutôt à des milliers de kilomètres, mais c?est cette fois mon esprit qui me joue des tours. Je crois que je ne suis plus très apte à faire la part des choses. Je me contente donc de suivre mes pas qui me dirigent forcément vers l?endroit qu?il me faut découvrir. Je ne vais pas très vite, les choses s?enchaînent avec beaucoup de longueur, les gens se font de plus en plus discrets, de plus en plus absents, de plus en plus inabordables.
C?est bon, je le voie, ce passage entre les deux tours, lieu de tous les saints, lieu de la terre promise, lieu de la renaissance divine. J?ai hâte. Il doit y avoir seulement vingt petits mètres qui me séparent de cet endroit tant recherché.

Croyez-vous au paradis ? Moi je crois surtout au nirvana, et il n?y a que cela qui m?importe aujourd?hui.

Voilà, j?y suis. J?ouvre grand les yeux, et fixe les gardiens de ce temple sacré. Ils comprennent tout de suite mon envie et me marmonnent quelques phrases à l?oreille. Alors machinalement, je mets ma main dans la poche et en sors une liasse de billets déjà préparée tout spécialement pour l?occasion. L?échange se fait instantanément sans geste brusque, puis je repars d?où je suis venu. Tout a été très bref mais tout a été si bon. Il ne me reste plus qu?à rentrer chez moi pour enfin pouvoir sniffer ces quelques bonnes lignes de coke et me sentir le plus serein du monde.

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Les copains d'abord.

Ca y est, elle est là, je la vois, la fin du tunnel. Merde ça me nique les yeux tout ça. Oh, et puis non, j'ai pas envie d'en sortir de cet endroit, on est plutôt pas mal ici. Je me souviens très bien de tout ce qui nous est arrivé durant toute cette traversée. Que des bons points je dirais. Des bateaux j'en ai pris beaucoup, mais le seul qui ait tenu le coup, qui n'ait jamais viré de bord, mais viré de bord, naviguait en père peinard sur la grand-mare des canards, et s'appelait les copains d'abord, les copains d'abord.

Que ça fait du bien de passer une année comme ça, ça faisait un bail que ça ne m'était pas arrivé, croyez moi!

Aujourd'hui, les exams sont finis, les vacances commencent avec tout ce que cela entraînent: stages, boulots, glande, voyages... Mais aussi chacun dans son coin, chacun occupé à faire des choses, tous disparate un peu partout. Tant pis, c'est bien le juste retour des choses. Huit mois de bonheur chaque année, c'est assez satisfaisant.

Alors merci à vous tous, que j'ai approché de près ou de loin, surtout de près! Galou, Chou, Peperobert, Zen, Wallou, Titi, et tous les autres (de peur d'oublier de citer quelqu'un). Voilà tout ce qui me tenait à coeur vient d'être dit, alors n'en déplaise aux jeteurs de sorts, je voulais vous dire que je vous aime. Maintenant que les choses sont claires je nous souhaite de connaître la même chose l'année prochaine. Vive nous!
A très bientôt pour ceux qui sont toujours ici, et à bientôt pour ceux qui ne le sont pas.

Bonnes vacances à tous!

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Monde de merde.

En voila une phrase qui est, ma foi, bien simple à utiliser, surtout en se basant sur la conjoncture actuelle; mais il s?agit avant tout d?une expression on ne peut plus précieuse, qui est, dans la plupart du temps (et je sais de quoi je parle), employée à tout bout de chant sans réelle pensée ni grande conviction de la part de son orateur.
Cela peut certainement paraître à la mode de parler de la sorte, pour se pavaner devant la gente féminine si j?ose dire, ou bien même pour attirer l?attention de quelques personnes passant d?ici et là. Je vois tout à fait l?envie qui vient, l?impression que l?on peut avoir, si souvent malheureusement, de se montrer tel que l?on voudrait que les autres nous regardent. On se sent faible, sans ressource, et là, tout à coup, sans que rien ne laissait présager cette folie, on se sent une once de classe, un début de magnificence.
Et qu?est-ce qui se passe à cet instant précis ? On devient, ou devrais-je dire, on semble devenir quelqu?un d?intéressant voire d?inévitable.

C?est précisément à ce moment que « MONDE DE MERDE » peut prendre tout son sens et exprimer l?inexprimable qui sommeillait en nous. Il suffit de le lâcher de la sorte pour captiver votre auditoire et votre entourage. Vous vous sentez plus qu?impliqué dans votre société et demeurez fier d?avoir, jadis, regarder un film anodin, répondant au nom de «La classe américaine», qui vous a permis de sortir cette expression pleine d?émotion et de ressentiment envers le monde actuel.
Mais si c?est de cette façon que vous envisagez les choses, laissez moi vous dire que vous vous trompez complètement, et n?avez strictement rien compris au sens que ces trois mots peuvent impliquer. Avant toute chose, il n?est pas recommandé, bien que tout le monde pense le contraire, de l?employer devant un public non averti. Vous me dites pourquoi ? Je vais vous répondre.

« MONDE DE MERDE » n?est pas une simple phrase mais bel et bien une philosophie à part entière et un mode de pensée et de réflexion sur l?état actuel des choses. Certes on pourrait aisément croire que cela fait un tantinet rebelle de parler comme tel. Absolument pas ! Il n?y a rien de plus sérieux sur cette planète ! En effet un tel mode de vie relève de convictions propres et importantes, il reflète une personnalité réfléchie et dévoué à ses intérêts.

Il faut donc l?utiliser à bon escient avec la plus grande prudence et la plus grande attention, car cela peut avoir beaucoup plus de conséquences que vous ne le pensez, et pas des meilleures.
Pour finir je dirais que celui qui saura maîtriser cette notion des plus complexes pourra certainement prétendre au titre de l?homme le plus classe du monde, quel qu?il soit. En témoigne la prestance de feu George Abitbol !

A bon entendeur merci.

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Un amour ensoleillé.

Je me demande si le soleil est réellement une grosse boule de feu.

En ce moment paisible je le regarde sans broncher, et lui me chauffe la tête. Quel bonheur. Tout est doux autour de moi. Des chants d?oiseaux se font entendre de ci de là. Les branches d?arbres font vibrer leurs feuilles au passage du vent qui ne cherche qu?à trouver un peu d?amour par ses caresses incessantes. Je sens que les choses se meuvent, proche de moi. Je n?ose détourner mon regard. J?ai l?étrange impression que le soleil comprend ce que j?essaie de lui dire. Il me renvoie mes pensées instantanément et entame un dialogue avec moi, dans la plus tendre intimité.

Il me dévoile ses secrets les plus enfouis et les plus recherchés de tous. Il ne ressent aucune gêne à me confier toutes ses pensées. Pour ne pas le gêner je commence à faire de même. Et dans une étreinte infinie, j?entrevois l?origine du sentiment d?amour, cette pureté qui anime le c?ur battant de chaque individu. Je prends presque peur au moment où tout cela se passe.
Je ferme alors les yeux et me précipite pour ancrer dans ma mémoire tout ce qui vient de se dérouler, moi face au soleil.

Je prends mon temps pour me relever et observer les sentiments qui fusent dans les environs. Enfin je ressens au plus profond de moi toutes les choses essentielles qui font ce que la vie est véritablement. Un méli-mélo d?effusions de sensations.
J?aperçois couché dans l?herbe un couple qui s?entrelace, et un peu plus haut, sur une branche perchée, deux écureuils qui s?entremêlent sans retenue, leur longue queue recourbée.
Un grand bonheur s'engouffre tout à coup en moi. Je la vois, elle est là, à quelques mètres de moi. Elle marche seule, dans ma direction.

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