- Qui: Fun & Rock
- Quand: 17.08.2005
- commentaire
Premier obstacle, première défaite, mais sans rancune.
Midi. Il est temps de sortir de cette tente pour se dégourdir les jambes. On a entendu la pluie perler toute la matinée sur la toile de notre minuscule maisonnette. Alors profitant d’une accalmie temporaire, ou pas, on se bouge vite fait et en deux secondes on a la tête dehors. Gros nuages au-dessus de nos têtes, pas la moindre parcelle de petit ciel bleu quelque part. On espère que tout restera comme ça.
13h, direction le festival pour se mettre quelque chose sous la dent et s’installer tranquillement en attendant Laetitia Sheriff et Devendra Banhart.
Une pizza à la main, un verre de cidre dans l’autre, nous nous posons tout joyeux en tant que spectateur devant une troupe de pitres acrobates jongleurs écossais.
Je relève un instant la tête pour scruter l’allure du toit nuageux. Chose à ne pas faire, grosse goûte dans l’œil, en plein dans le mille. Mais ce n’est pas la dernière. Voilà, la tant redoutée averse nous tombe sur la gueule après quelques heures de répit. On court vite s’abriter sous le chapiteau du cabaret breton à quelques pas d’ici. On essaie de suivre le spectacle qui ne s’est pas arrêté pour autant.
Il y a du bruit par là bas. Merde ! C’est Laetitia Sheriff qui commence. Comment on va faire, en petit tee-shirt, la pluie battante, le froid qui se fait légèrement sentir. On patiente quelques instants.
16h, le temps n’a pas changé d’un poil, mais on se décide tout de même à affronter la pluie. Un tour du site nous permet de remarquer que tout un tas de gens porte une espèce de toile sac poubelle sur eux, tous le même, d’un beau rose transparent. Pas la peine, de toute façon ce temps va bientôt cesser.
16h30, rien n’a bougé, on est trempé, on ne sait plus quoi faire. Va pour trouver où se vend ses machins choses qui servent à rester au sec.
16h40, en vain, tout a été vendu, on patiente sous un arbre. Dans un peu plus d’une heure débute le concert de Devendra Banhart. On a l’air cons comme ça sous ses branches. Alors on bouge vers la tente pour se mettre à l’abri et attendre que ça se calme, espérons le.
18h, toujours la même rengaine sur le toit de la tente, l’eau qui tombe.
« C’est parti, on plie la tente, on fait les sacs, on va tout mettre dans la voiture (à quarante minutes d’ici), et après on voit ce qu’on fait. »
On a plusieurs possibilités.
Soit on attend un peu dans la voiture, on va manger au sec quelque part puis on revient pour les concerts du soir.
Soit on va acheter des Kway puis on revient immédiatement au festival pour faire la soirée et rentrer ensuite, ou dormir dans la voiture.
Soit on se casse maintenant et on n’en parle plus.
Mais ce à quoi nous n’avions pas pensé c’est qu’une fois dans la voiture, une seule solution nous resterait en tête. Partir et rester définitivement au sec.
Et c’est bel et bien ce qu’il s’est passé.
On rate donc The Kills, Iggy Pop & The Stooges, The Sunday Drivers, Vitalic. Quel dommage! Mais ce n’est que partie remise.
Après tout ça, on aurait envie de dire, Vieilles Charrues : -1 point.
Mais non, malgré tout je reste toujours aussi admiratif de ce festival, Vieilles Charrues : 1 point.
Ce qui fait au total, Vieilles Charrues : 2 points.
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