De jeunes artistes revisitent le folk des hippies, en y mêlant reggae, blues, électronique et mantras. Nous avons rencontré CocoRosie et Devendra Banhart, nouveaux mages de cette scène « néo-folk ».
Dans le 1er tome de ses « Chroniques », Bob Dylan affirme qu'il ne s'est jamais vu comme le porte-parole de sa génération, encore moins comme l'ambassadeur d'un genre alors en vogue chez tous les jeunes barbus à fleur : le folk. « La folk music était un paradis auquel j'ai dû renoncer, comme Adam a quitté le jardin d'Eden », confessait-il dans un élan d'humilité... Sans se douter qu'au XXIe siècle, de jeunes artistes fouleraient à nouveau les plates-bandes de ce genre bucolique, en y mêlant reggae, blues, électronique et mantras hypnotiques.
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« Wake up, little sparrow ».
Frêle, fragile, mélancolique, obstiné, nostalgique, rêveur, prometteur, vivant et touchant, ainsi vogue le petit moineau dans les airs en découvrant la vie en apesanteur que lui offre sa condition.
Tantôt ballotté par les petits mouvements de bise qui lui soulèvent les ailes, tantôt attendri par une vague de chaleur à la douceur d'une pureté naturelle, ce petit moineau apprécie les instants de sérénité et de bien-être en ne faisant qu'un avec l'environnement naturel qui l'entoure dans tous ses périples et le fait évoluer au gré de ses humeurs.
Ne voulant produire que ce qui lui plait, Devendra Banhart, à l'image de son « little sparrow », vole de mélodie en mélodie pour prêcher sans arrière pensée la parole musicale de sa nature aux portes grandes ouvertes à la découverte, « à mille lieues de la morgue plastique du soi-disant « retour du rock », et de son cirque ridicule ».
Un instant magique enrôle votre âme jusqu'à vous faire oublier tous vos tracas. Vous êtes maintenant revenu à l'état naturel de votre être et êtes sans vous en apercevoir devenu ce même petit moineau qui découvre et se découvre lui-même.
Devendra Banhart vient d'agir.